On sait définir, après Kashiwara, Brylinski le cycle caractéristique d’un faisceau constructible. On tentera de répondre à la question suivante : comment définir un tel objet dans le contexte des espaces d’arcs ? et on donnera des exemples, notamment celui du cycle caractéristique des cycles proches motiviques d’une fonction.
Nous commencerons par rappeler un résultat avec Jan Denef reliant espaces d'arcs et points fixes des itérés de la monodromie. Puis nous exposerons un travail récent en collaboration avec Ehud Hrushovski qui en donne une nouvelle démonstration. Cette nouvelle approche, plus géométrique, est basée sur la géométrie non-archimédienne.
Le flot géodésique d'une variété à courbure sectionnelle majorée par une constante négative admet une mesure -- dite de Patterson-Sullivan -- relativement à laquelle il est totalement dissipatif et non ergodique ou bien totalement conservatif et ergodique. Nous montrons que cette « loi du zéro-un » est encore satisfaite pour les variétés de rang un.
Le problème de Schottky consiste à caractériser les jacobiennes des surfaces de Riemann parmi les variétés abéliennes principalement polarisées. Ce problème classique a été abordé sous de nombreux angles. Dans ce travail en collaboration avec F. Balacheff et H. Parlier, nous généralisons l'approche géométrique développée par P. Buser et P. Sarnak en obtenant de nouvelles estimées sur les longueurs des réseaux des périodes des jacobiennes.
La classification des matériaux élastiques est un vieux problème de mécanique assez fascinant pour les mathématiciens car sa résolution explicite nécessite de nombreux outils mathématiques : théorie des invariants, calcul de stratification, etc. Je présenterai quelques travaux récents sur ce problème et les questions ouvertes qu'il introduit.
L'exposé est consacré aux groupes d'homologie dans le cadre tropical. Sous certaines conditions, une variété tropicale peut être approximée par une famille à un paramètre de variétés complexes, et des caractéristiques importantes des variétés de cette famille peuvent être exprimées en termes des groupes d'homologie tropicaux de la variété tropicale considérée. (Travail en commun avec L. Katzarkov, G. Mikhalkin et I. Zharkov.)
Un résultat central de géométrie analytique réelle est le théorème de rectilinéarisation d'Hironaka, qui affirme que tout ensemble sous-analytique borné peut être décrit par un nombre fini d'égalités et inégalités satisfaites par des compositions de fonctions analytiques et de la fonction 1/x. Nous étendons cet énoncé à des algèbres quasi-analytiques, en donnant des exemples d'applications. Nous expliquons en particulier comment des arguments de théorie des modèles permettent de se passer du traditionnel théorème de préparation de Weierstrass, qui fait défaut dans les classes quasi-analytiques. (travail en commun avec J.-P. Rolin).
Quelle est la loi de réfraction de la lumière quand celle-ci traverse des espaces normés ? Quel est le volume de la boule unitaire d'un espace normé ? Quelle est l'aire de la sphère unitaire ? Y-a-t'il une généralisation naturelle du théorème de Gauss-Bonnet pour les surfaces finslériennes ? Pour résumer le résumé: une introduction irresponsable et amusante à la géométrie finslérienne.
Nous présenterons une nouvelle preuve du théorème (du à Cheeger) que l'opérateur de la signature est Fredholm sur un espace de Witt compact orientable. Les arguments de cette preuve permettent d'aborder le cas où l'espace n'est plus de Witt mais admet des conditions dites idéales au sens de Cheeger.
Le gradient horizontal est défini comme la projection du gradient (riemannien) sur une certaine distribution par rapport à une métrique donnée. Puisque l'inégalité de Lojasiewicz n'est plus forcément valable, gradient horizontal est plus difficile à étudier que gradient. Dans cet exposé, on essaye d'expliquer quelle est la difficulté quand on passe du cas de distributions de codimension 1 au cas de distributions de codimension 2. Au passage, on montre quelques propriétés génériques du gradient horizontal dans le cas le plus simple qui est le cas de structure d'Engel standard.
On expliquera comment construire un anneau de Grothendieck pour les formules semi-algébriques réelles, dans lequel s'injecte l'anneau de Grothendieck des variétés algébriques K_0(A_R), et qui se réalise dans K_0(A_R) otimes Z[1/2]. On montre ensuite la formule de Denef-Loeser pour des fonctions zêta de nature semi-algébriques puis que les fibres de Milnor semi-algébriques motiviques induites par la rationalité des fonctions zêta se réalisent via la caractéristique d'Euler à supports compacts sur la caractéristique d'Euler des objets semi-algébriques sous-jacents.
Dans cet exposé, on donne des conditions suffisantes pour l'existence de l'inégalité de Lojasiewicz et quelques versions de cette égalité sur des domaines non-compacts en utilisant un outil bien connu dans la théorie d'Optimisation qui est le principe variationnel d'Ekeland. En conséquence, on montre que ces études sont liées à la phénomène de singularité à l'infini.
On étudie l anneau des fonctions rationnelles qui se prolongent par continuité sur R^n. Ces fonctions ont fait l'objet d'un article récent de Kollar. On établit plusieurs propriétés de cet anneau en particulier le Nullstellensatz. On caractérise ensuite les idéaux premiers de cet anneau a travers leurs lieux d'annulation. C'est un travail en commun avec G. Fichou, J. Huisman et F. Mangolte.
Étant donné un sous-ensemble analytique ou algébrique réel d'un ouvert de C^n, il est naturel de se demander dans quelle mesure il hérite de la structure complexe de l'espace ambiant. Je présenterai une série de résultats concernant l'aspect modéré ou non de différentes notions mesurant la ``complexité'' d'un tel ensemble réel. (Travail en commun avec J. Adamus et R. Shafikov, the University of Western Ontario)
Attention: jour inhabituel !!
Soit M un ensemble symétrique de R^n (invariant sous permutations de coordonnées), et soit lambda^{-1}M l'ensemble des matrices symétriques dont les valeurs propres sont dans M. Alors lambda^{-1}M est une variété C2, C^{infty}, analytique, algébrique si M l'est. Travail en collaboration avec: J. Malick (Grenoble), H. Sendov (London, Canada)
Les valuations convexes jouent un rôle important en géométrie convexe. Récemment, une riche structure algébrique sur l'espace des valuations continues et invariantes par translations a été découverte. Le produit, la convolution et la transformée de Fourier des valuations sont liés à des formules géométriques comme les formules cinématiques.